Identification et étude de la structure de la population du Pseudorque (Pseudorca crassidens) de l’archipel Guadeloupéen. (Cédric Millon)

C'est une espèce prédatrice assez mystérieuse qui ne se montre pas toujours facilement. Lorsqu'ils échangent, on peut capter leurs vocalises à plus de 10 miles nautiques de distance, mais ils peuvent être parfaitement silencieux lorsqu'ils chassent d'autres petits cétacés comme les dauphins tachetés pantropicaux. En chasse ils peuvent être très rapides et difficiles à suivre, mais ils sont aussi très curieux et peuvent décider de venir passer du temps avec autour du bateau.

Etude de la population sur les deux premières années de notre activité (2019/2020)

En tant que prédateur, le pseudorque est peu marqué par les autres espèces, se sont surtout des cicatrices qu'ils s'infligent entre eux. Seules quelques membres d'une famille seront assez marqués pour les reconnaitre, cela rend le suivi plus difficile.

 

Ces deux dernières années nous avons eu 12 rencontres en 2019 et seulement 5 au moment de l'étude en 2020. Normalement leur présence est plus marquée en saison sèche, qui est une période de mise bas pour pas mal d'espèces locales, mais cette année nous étions confinés.

 

Nous avons pour le moment 48 individus identifiés !

Il n'y a pas beaucoup d'éléments pour avoir de solides conclusions, d'autant qu'il manque presque 4 mois de données en 2020, et qu'en 2019, 7 sorties sur 12 ont été faites en Avril, mais je vous présente quand même les résultats préliminaires, qui s'affineront avec le temps.

 

Trois à cinq groupes semblent se distinguer de 4 à 19 membres.

La plupart des rencontres se trouvent au large de Bouillante entre 1000 et 1500 mètres de profondeur, ce qui correspond à notre zone principale de recherche en face de notre port d'attache. Comme pour l'ensemble des espèces rares, il faudra que je croise les résultats avec d'autres bases de données pour en apprendre plus.